La dysphasie c’est quoi ?

La dysphasie se caractérise par un trouble sévère et primitif du développement du langage et de la parole qui peut autant affecter la capacité à comprendre qu’à parler. À l’exception des capacités relatives au langage, un enfant dysphasique détient des capacités cognitives comparables à celles d’autres enfants de son âge.

L’enfant ayant des troubles dysphasiques présente souvent certaines forces : l’entraide, la collaboration, l’empathie, le partage.  Il n’est pas rare qu’il ait un talent particulier en dessin, dans un sport ou encore en musique.

   

Dysphasie est un mot d’origine grec. Phasis signifie « parole » et le préfixe dys signifiant « mauvais ».

Comment dépister une dysphasie ?

La question qu’il faut d’abord se poser, c’est, est-ce qu’il s’agit vraiment d’une dysphasie ou bien d’un retard de langage. Il faut savoir que le langage ne se développe pas au même rythme d’un enfant à l’autre.

L’identification d’une dysphasie, ce fait par l’intermédiaire de différents tests et exercices chez un orthophoniste ou neuropsychologue.

Afin de distinguer un trouble d’apprentissage qui relève de la dysphasie à d’autres troubles qui peuvent affecter les habiletés de communication langagière mais qui n’ont aucun lien avec la dysphasie, il est nécessaire de pratiquer une évaluation en neuropsychologie. On devra alors éliminer toute autre pathologie mentale, psychologique, neurologique ou autre.

Les signes de la dysphasie

Voici une liste non exhaustive, de signes qui peuvent alerter :

Pour un enfants de 2 à 3 ans :

  • si l’enfant préfère communiquer par des gestes, qu’il parle très peu voir pas du tout ;
  • si l’enfant ne comprend pas les ordres simples : “viens”, “donne”, etc. ;
  • si l’enfant utilise des mots de remplissage : “truc”, “chose, là”, “affaire”, etc.

Pour un enfant de 3 à 4 ans :

  • si l’enfant n’utilise pas ou très peu les pronoms dans ses phrases ;
  • si l’enfant ne comprend pas les consignes.

La dysphasie est souvent accompagnée d’autres signes et peut aussi coexister avec d’autres déficiences comme d’autres DYS (Dyslexie, Dyscalculie, Dyspraxie), des problèmes moteurs, un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, des troubles de la mémoire, des problèmes de comportements. Cependant, cela ne concerne pas tous les enfants dysphasiques.

Les formes de la dysphasie

Il existe plusieurs formes de dysphasie :

  • la dysphasie réceptive ;
  • la dysphasie expressive ;
  • la dysphasie mixte (la forme la plus grave).

La dysphasie est un problème neurologique, cela signifie que le cerveau d’une personne dysphasique fonctionne différemment quant à l’apprentissage du langage.

Quelque soit l’ampleur du trouble une prise en charge précoce et durable permet d’améliorer le niveau scolaire de l’enfant. Il est important de lui offrir une rééducation qui lui permettra d’évoluer, de s’outiller et d’apprendre à pallier ses difficultés.

Comment améliorer le quotidien d’un enfant dysphasique ?

Ce n’est pas toujours facile pour un enfant dysphasique. Souvent rejeter, juger et pointer du doigt par les autres enfants à cause de sa différence, il vit de réelles situations de handicap. Il éprouve souvent une grande frustration de part sa difficulté à se faire comprendre, il n’arrive pas toujours à exprimer ses émotions correctement. Cette frustration se traduit souvent par des comportements agressifs, un retrait suite aux échecs, du découragement, de la tristesse et des impacts importants sur l’estime de soi.

Or le renforcement de l’estime de soi est primordial pour assurer le maintien de la persévérance. Un personne qui se voir réussir, se voit incitée à fournir un effort encore plus grand pour revivre la satisfaction d’un nouveau succès. 

On peut donc, améliorer le quotidien d’un enfant dysphasique grâce au regard qui permet de communiquer, l’expression du vissage, la gestuelle et la posture jouent également un rôle dans la communication avec un enfant dysphasique.

Il existe d’ailleurs des stratégies compensatoires qui peuvent aider le quotidien les enfants dysphasiques :

  • Ne pas lui couper la parole.
  • Lui laisser le temps de s’exprimer.
  • L’aider à trouver ses mots.
  • L’encourager à décrire les mots qu’il cherche et peut-être même lui proposer de les dessiner.
  • Lui donner un temps de parole.

Bibliographie

Livres pour adultes

Au-delà des mots, le trouble du langage chez l’enfantIsabelle Meilleur, Annick Proulx, Tamara Bachelet et Annik Arsenault – CHU Sainte-Justine

L’effet DOMINO “DYS”. Limiter l’enchaînement des difficultés en repérant les troubles spécifiques des apprentissages et en aménageant sa pédagogieRoselyne Guilloux – Chenelière Éducation

Guide de sensibilisation au trouble primaire du langageCaroline Lebeau – Regard 9

DYSpositifsGwenn Alvarez, Aude Brouchet et Bénédicte Vallette d’Osia – Pirouette Éditions

Livres pour enfants

Les victoires de GrégoireDanielle noreau et Stéphane Jorisch – Dominique et Compagnie

Laisse-moi t’expliquer…Solène Bourque et Martine Desautels – Éditions Midi Trente

Jeux

Jouons avec les émotions. Cartes psychopédagogiques pour comprendre et mieux vivre les émotions. – Éditions Midi Trente

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